Piatra Neamț
(À prononcer : “Piatra Namtse“)
Quand je préparais mon voyage, je n’ai pas particulièrement pensé à me rendre à Piatra Neamț. Puis, au cours de mon séjour, plusieurs personnes m’ont conseillé de visiter cette ville. J’ai bien fait d’écouter leurs recommandations : Piatra Neamț est l’une de mes villes coup de cœur de tout mon road-trip.
Située au pied des montagnes, la ville a une atmosphère douce et agréable. En-dehors des larges boulevards typiques des grandes villes roumaines (Piatra Neamț compte environ 85 000 habitants), le centre-ville est très joli : à l’image d’autres cités de Transylvanie, il y a une belle place, des bâtiments historiques et des églises, des fontaines, un beau parc. Il y fait bon flâner.

Aux alentours, il y a également des quartiers sympathiques avec de charmantes maisons et des jardins bien entretenus. Les habitations grimpent en hauteur jusqu’aux flancs des quelques massifs qui entourent la ville, comme les monts Cozla et Pietricica. J’ai bien apprécié m’y promener au hasard, et si j’avais eu plus de temps devant moi, je me serais aventurée sur les sentiers qui déambulent dans la montagne, facilement accessibles si l’on explore les hauteurs de Piatra Neamț.
Dans le centre-ville, il est possible de visiter la tour de Stéphane le Grand (le fameux Stefan cel Mare a plein de tours à son nom en Roumanie), l’église Sfantul Ioan Domesc, le musée d’art néolithique Cucuteni, ou bien on peut aller se promener dans le parc Tineretului.
Piatra Neamț possède d’autres musées, ainsi qu’un cinéma et un théâtre. De nombreux festivals ont aussi lieu durant l’année. J’ai d’ailleurs pu assister à un spectacle de musiques et de danses traditionnelles – malheureusement, je ne parviens pas à retrouver le nom de ce festival.
Également station de ski, la ville est connue pour ses télécabines (telegondola) allant au sommet du mont Cozla, culminant à 679 m d’altitude. Intriguées, mon amie (qui m’a rejointe à la fin de mon séjour roumain) et moi les avons empruntées, ne sachant pas trop ce qu’il se trouvait là-haut.
En-dehors d’un point de vue panoramique et des inévitables restaurants et boutiques d’altitude, on peut très vite s’en éloigner pour aller s’aventurer sur les différents chemins de randonnée à notre disposition, qui serpentent à travers une grande forêt de sapins.

Je ne savais pas que le domaine “randonnable“ était si développé là-haut ; autrement, j’aurais préparé un pique-nique et mon amie et moi aurions parcouru le mont Cozla pendant toute la journée ! Nous nous sommes contentées d’y passer quelques heures, puis, affamées, nous nous sommes résolues à redescendre dans la vallée.
Je suis un peu frustrée de ne pas avoir profité pleinement des possibilités de randonnée, mais je suis tout de même heureuse d’avoir exploré les environs.
Iași
(À prononcer : “Yache“)
C’est lors de mon voyage que plusieurs personnes m’ont parlé de cette ville et m’ont donné envie d’y aller.
Iași est la deuxième ville la plus peuplée de Roumanie et l’un de ses pôles les plus dynamiques, avec Bucarest et Cluj-Napoca. Il y a une dense population étudiante et de prestigieuses universités. De nombreux événements culturels sont organisés au cours de l’année, dont notamment le plus grand festival littéraire d’Europe de l’Est : le festival international de littérature et de traduction (Filit).

Au contraire de Cluj qui m’a parue parfois artificielle, j’ai trouvé Iași plus authentique. Je ne pourrais pas trop l’expliquer ; c’est plus un ressenti que quelque chose de vérifiable. Pourtant les deux cités ont beaucoup de similitudes dans la façon dont elles sont construites et agencées, mais j’ai trouvé leurs atmosphères différentes.
J’ai l’impression que le centre de Iași concentre tous les plus beaux bâtiments de la ville : on peut tout parcourir à pied et visiter les monuments les plus réputés.
Il est difficile de passer à côté du grand et magnifique Palais de la Culture, qui s’impose au bout d’une longue avenue. Je n’ai malheureusement pas pu le visiter, car il était fermé les deux jours où j’étais présente dans la ville. C’est un regret, car à mon avis l’intérieur du Palais est tout aussi beau que l’extérieur, et les expositions doivent en valoir la peine.
Dans la même zone se trouvent la belle cathédrale métropolitaine, le monastère des Trois Saints Hiérarques, le palais Roznovanu, le théâtre national ou le monastère de Golia.
Pour un peu d’ombre et de fraîcheur, on peut se promener dans l’agréable jardin botanique ou le parc Copou, fleuris et paisibles. Comme à Bucarest ou à Cluj, il fait très chaud à Iași en été.

En-dehors du centre, à l’image des autres villes roumaines que j’ai visitées, Iași est surtout composée de larges boulevards et de grands immeubles à l’architecture communiste, ainsi que de quartiers résidentiels avec des maisons et des jardins. J’ai trouvé agréable de m’y promener au hasard, et je pense qu’avec Târgu Mureș, Iași est l’une des grandes villes dans lesquelles j’ai le plus apprécié me balader.
J’ai été étonnée de voir, dans les quartiers résidentiels, la présence de chiens errants (surtout la nuit). La plupart ne m’ont cependant pas semblé agressifs, et les habitants ont l’air de les nourrir régulièrement.
Je sais qu’il y a eu un trop grand nombre de chiens errants dans les villes roumaines pendant la période communiste, et qu’une grosse campagne d’euthanasie (méthode très discutable…) a été lancée à Bucarest en 2013. Depuis, ces chiens se font rares dans les grandes agglomérations et sont plutôt présents dans les campagnes – d’où ma surprise d’en voir à Iași.

En-dehors de cet épineux sujet, j’ai adoré cette ville. C’est le dernier coup de cœur de tout mon voyage ; j’ai beaucoup aimé son atmosphère douce et tranquille, et son contraste avec son beau centre-ville et ses pourtours aux imposants bâtiments communistes. J’ai l’impression que Iași n’est pas très connue à l’internationale (en tout cas, j’ai rencontré peu de touristes qui s’y rendaient), alors qu’il s’agit de l’une des villes les plus importantes de Roumanie.
C’est un peu dommage, car Iași a tellement à offrir.
Ça vaut vraiment le coup de visiter cette ville, et d’y rester pendant quelques jours pour bien s’imprégner de son ambiance.
Ce que j’aurais aimé voir et visiter en Moldavie (et qui apparemment vaut le coup)
Les Gorges de Bicaz
Situées dans le parc national de Bicaz-Hășmaș, ces gorges seraient apparemment parmi les plus belles de Roumanie. À l’est des Carpates Orientales, elles abritent une faune et une flore riches – on peut notamment y apercevoir des ours bruns, des loups et des lynx. Le lac Bicaz et le lac rouge (Lacu Roșu) sont aussi des endroits à ne pas manquer.
Pour s’y rendre, il vaut mieux avoir une voiture – ce que je n’avais pas. Une prochaine fois, peut-être !