L’Utah est un État impressionnant, reconnu pour sa grande diversité géologique, ses déserts, ses canyons, ses montagnes enneigées. Sa capitale est Salt Lake City, mais je n’y suis pas allée. Plus que ses villes, je me souviens surtout de ses magnifiques parcs nationaux, dont nombreux font partie de mes préférés. Voici ceux que j’ai visités lors de mon premier road-trip en 2012 – j’ai donc dû dénicher des photos que j’ai prises à l’époque (avec un appareil pas terrible), et qui illustreront cet article.
Zion National Park
Zion est le tout le premier parc national que j’ai exploré, en compagnie de mon père et de mon frère.
Couvrant une superficie de 593 km2, ses profonds canyons aux roches colorées sont creusés par la rivière Virgin et ses affluents qui serpentent entre ses reliefs. Le sommet du parc, Horse Ranch Mountain, culmine à 2659 m d’altitude.
Comme beaucoup d’endroits en Utah, le climat est rude : montagnard et désertique. Les hivers sont très froids et les étés très chauds. Ça se ressent dans le paysage, avec ses imposantes roches sculptées par le gel, l’eau et le vent.

Dans mes souvenirs, nous nous sommes peu aventurés en-dehors de la route et nous avons peu marché à travers le parc. Il faut dire que j’étais tombée très malade après notre arrivée à Las Vegas – j’en parle d’ailleurs dans cette vidéo – et j’étais à peine capable de me déplacer. Ma mémoire est donc étrangement teintée, entre la beauté des canyons, et moi qui vidais mes entrailles dès que je le pouvais derrière un rocher (désolée pour l’image… Mais c’était exactement ce qui se passait).
Néanmoins, je me rappelle que Zion a été l’un de mes parcs nationaux favoris. Il m’a séduite par ses belles couleurs et ses majestueuses falaises.

Bryce Canyon
Bryce Canyon est réputé être le canyon préféré des Européens – et je peux confirmer que j’ai moi-même adoré. D’une superficie de 145 km2, Bryce est connu pour ses formations géologiques de forme conique, teintées d’ocre-orangé. Le canyon comprend beaucoup d’amphithéâtres naturels, avec la présence de nombreux hoodoos (cheminées de fée). Son point culminant est à 2778 m d’altitude.
Tout comme pour Zion (et tous les canyons en général, je dirais), le climat y est continental et montagnard ; donc rude.

Il est difficile avec les photos de retranscrire l’immensité de ces parcs nationaux. Mais je me rappelle m’être sentie toute petite parmi ces reliefs incroyables, ces sortes de tuyaux d’orgue naturels, qui s’élèvent à des centaines de mètres au-dessus de nos têtes.
Dans mes souvenirs, nous avons bien plus déambulé à pied dans Bryce Canyon qu’à Zion. Peut-être que les sentiers sont plus faciles d’accès – tout dépend de l’aménagement des parcs et des autorisations qu’il est parfois nécessaire d’avoir -, mais il me semble aussi que j’étais moins malade que les jours précédents.
J’ai adoré Bryce Canyon, la délicatesse de ses roches ciselées, pourtant sculptées par un climat difficile. On ressent avec intensité la puissance de la nature, et les millénaires qui ont façonné ces somptueux reliefs.

Canyonlands National Park
De tous les parcs nationaux que j’ai visités, je crois que c’est Canyonlands qui m’a le plus impressionnée. Il s’étend sur une superficie de 1366 km2. Pour l’anecdote : c’est dans ses gorges que l’accident d’Aron Ralston a eu lieu en 2003, et qui a donné le film 127 heures de Dany Boyle. Pour rappel : Aron Ralston a dû se couper lui-même le bras pour s’en sortir…
Canyonlands est divisé en trois zones : Island in the Sky (l’île dans le ciel), The Needles (les aiguilles) et The Maze (le labyrinthe).

Island in the Sky est la partie la plus accessible du parc depuis Moab : il s’agit d’une immense mesa triangulaire à 1800 m d’altitude. Elle est composée de profonds et impressionnants canyons, au fond desquels circule la rivière Colorado. Cette partie n’est rattachée au reste du plateau que par un goulot étroit, appelé Neck (cou). C’est dans cette zone que se trouve l’emblématique Mesa Arch, une superbe arche naturelle.
The Needles se situe au sud du parc. À près de 2000 m d’altitude, elle offre un panorama grandiose sur les canyons. La zone comporte beaucoup de roches sculptées en flèches et en pitons, avec les réputés Druid Arch (arche du druide), Wooden Shoe Arch (arche de la chaussure de bois), ou encore Devil’s Kitchen (cuisine du diable).
The Maze est la zone la plus difficilement accessible du parc : elle nécessite un équipement spécialisé, et il n’y a aucun aménagement pour les touristes. Autant vous dire que mon père, mon frère et moi n’y sommes pas allés à l’époque.
J’ai le souvenir que l’on peut se rendre à pied au bord des impressionnantes falaises de Island in the Sky (mon père angoissait d’ailleurs quand il voyait mon frère et moi s’approcher du précipice). Je me rappelle de cette sensation de vide, vertigineux, raide, impitoyable ; de ces gouffres, ces reliefs taillés par le vent et l’eau ; de cette nature à la puissance incroyable. Canyonlands est le parc national où j’ai ressenti ces forces telluriques avec le plus d’intensité. J’ai adoré.

Arches National Park
Proche de Canyonlands, Arches est connu pour sa grande concentration d’arches rocheuses naturelles : il y en aurait environ 2000 !
Le parc couvre une superficie de 354,2 km2 et se trouve au cœur du plateau du Colorado. Il s’élève à une altitude comprise entre 1245 m et 1723 m. Il s’agit d’une zone semi-désertique, majoritairement composée de grès rouges qui lui donnent d’intenses couleurs. En contraste avec un ciel bleu et limpide, c’est particulièrement beau à voir.

Les arches les plus connues et les plus spectaculaires du parc sont certainement Landscape Arch, longue de 89 m, Delicate Arch, devenue le symbole de l’Utah, ou Double Arch. Il y a aussi les Petrified Dunes, des dunes pétrifiées et fossilisées, ou encore Fiery Furnace (fourneau ardent), une zone labyrinthique formée de colonnes et de lames de roches.
Je n’ai cité que quelques endroits marquants de Arches, mais en réalité, il y en a beaucoup d’autres. Les reliefs y sont vraiment étranges et extraordinaires. Ce que la nature est capable de réaliser dépasse souvent l’entendement ! Quand des paysages comme ceux-ci existent, je me dis que ça doit développer un imaginaire débordant ; ça ne m’étonne pas que certaines personnes croient dur comme fer à l’intervention d’extraterrestres sur Terre.

En résumé : la majorité des parcs nationaux que j’ai préféré visiter se situent dans l’Utah. Même si ce voyage date d’il y a dix ans maintenant, j’ai été profondément marquée par cette nature incroyable, grandiose et sauvage. J’ai très envie d’explorer à nouveau ces canyons, en prenant mon temps.
Mes voyages aux États-Unis ne se sont pas limités à l’Utah : j’ai également parcouru la Californie, l’Arizona et le Nevada.