Chemin de Compostelle : Camino Francés

Après avoir terminé mon tout premier chemin de Compostelle à Saint-Jean-Pied-de-Port en 2017, j’ai décidé de le reprendre durant l’été 2020 et d’aller cette fois-ci jusqu’à Santiago de Compostela, en Espagne.
Comme nous le savons tous, 2020 a été très particulière à cause des débuts de la pandémie de Covid-19. Je n’étais même pas sûre à l’époque que je pourrais passer la frontière française, et je ne savais pas quelles seraient les conditions de vie sur le Chemin.

Pour en faire un résumé : les restrictions sanitaires espagnoles n’ont pratiquement pas eu d’impact sur mon pèlerinage. Je devais porter le masque à l’extérieur dans les villes et les villages (ce qui n’était pas encore le cas en France à ce moment-là), et à l’accueil de la plupart des gîtes d’étape on me désinfectait mon sac et mes sandales de marche ; parfois on pouvait me prendre la température.
Dans les gîtes (ou albergues en espagnol), les cuisines étaient souvent fermées pour raisons sanitaires. C’était parfois le cas des buanderies. Certains lits pouvaient être condamnés dans quelques grands dortoirs, afin que la distanciation physique soit respectée.

Ces restrictions étaient encore nouvelles pour moi, et si parfois il y a eu quelques excès de zèle de la part de certains hôtes, je m’en suis très bien accommodée et ça ne m’a pas du tout gâché mon expérience sur le Chemin.
Voilà, parenthèse sanitaire fermée ! Maintenant, passons à la partie la plus intéressante : le Camino Francés en lui-même.

Source : chemins-compostelle.com

Celui-ci débute à Saint-Jean-Pied-de-Port, à la frontière pyrénéenne, et il faut parcourir à peu près 800 km avant d’atteindre Saint-Jacques-de-Compostelle. Prolongement de la voie du Puy, ce chemin de Compostelle est le plus connu et le plus fréquenté de tous. Il est inscrit dans son entièreté au patrimoine mondial de l’UNESCO ; des millions de pèlerins l’ont foulé à travers les siècles – même si son tracé historique a beaucoup été modifié pour le faire passer par des villages.

J’étais très heureuse de marcher à nouveau vers Compostelle, et après ce premier confinement strict en France, j’avais besoin de ressentir cette liberté irremplaçable du marcheur au long cours. En plus, je testais pour la première fois le bivouac en solitaire, ainsi que la marche en sandales de randonnée !

C’est avec un peu d’appréhension – mais beaucoup de hâte – que je me suis lancée à nouveau sur le Chemin.

Saint-Jean-Pied-de-Port > Logroño

Quel effet pour moi de retourner à Saint-Jean-Pied-de-Port ! J’y étais arrivée trois ans auparavant, après avoir terminé mon pèlerinage sur la voie du Puy. Ce village du Pays Basque était cette fois-ci mon point de départ, et ses ruelles étaient beaucoup moins peuplées de touristes qu’en 2017 (vu que seules les frontières européennes étaient ouvertes en cette année 2020).

La première étape en partant de Saint-Jean-Pied-de-Port est certainement l’une des plus intenses : environ 1200 m de dénivelée sur 25 km pour atteindre l’abbatiale de Roncevaux (ou Roncesvalles en espagnol).
La montée est raide, mais tout à fait faisable si l’on sait gérer ses efforts – d’autant plus que le sentier n’est pas technique. Si vous n’êtes pas habitués à la randonnée, que vous n’êtes pas sportifs ou que vous avez des soucis de santé, il est déconseillé de commencer par cette étape. On peut choisir de se rendre à Roncevaux en bus (mais on rate une belle portion avec les sublimes paysages pyrénéens qui s’offrent à nous) ; on peut aussi faire le choix de commencer son pèlerinage deux ou trois jours avant Saint-Jean-Pied-de-Port, histoire de bien chauffer ses muscles.

Pour la suite du Chemin, on traverse le Pays Basque espagnol et la Navarre. Les sentiers serpentent entre les montagnes, qui se transforment en collines puis en plaines.
La grosse ville de Navarre est Pampelune (ou Pamplona), comptant plus de 200 000 habitants et où il y a plusieurs monuments intéressants à visiter. Pampelune est surtout connue pour ses courses de taureaux, mais tous les événements de ce genre étaient annulés cette année à cause du Covid-19.
Un autre site remarquable par lequel le marcheur passe : la Sierra del Perdón et son sommet à 735 m, où trônent des statues de métal ciselé représentant des pèlerins avançant vers Compostelle.

On entre ensuite dans la région de La Rioja, connue pour ses vignobles.
Une étape que la plupart des pèlerins adorent : juste après le charmant village d’Estella se trouve la fontaine d’Irache, de laquelle coule du vin rouge ! (Un autre robinet délivre de l’eau, mais celui-là intéresse moins.) Interdiction toutefois de remplir sa gourde de vin : la Guardia Civil veille, et peut infliger une lourde amende.

C’est donc au travers de plaines viticoles et de paysages au relief de plus en plus doux que le pèlerin atteint la jolie ville de Logroño (environ 130 000 habitants), que j’ai malheureusement à peine eu le temps de visiter.

Logroño > Burgos

Les Pyrénées sont de plus en plus loin. Alors que le pèlerin entre progressivement dans la grande région de Castille et León, les paysages deviennent secs, tout en nuances de bruns et d’ocres – du moins, en été. Le Chemin passe par des champs de blé et délaisse les vignes de La Rioja. De temps à autres, les sentiers traversent des bois à l’ombre dense et bienvenue, ou longent des lacs et des rivières.

On pourrait penser que les reliefs s’aplanissent, mais ce n’est pas le cas. Il peut y avoir encore quelques belles montées, notamment entre Villafranca Montes de Oca et San Juan de Ortega. Il y a de quoi sentir ses mollets travailler !
Néanmoins, on remarque un changement significatif dans le paysage. Plus on se rapproche de Burgos, plus l’environnement laisse deviner ce qui va arriver ensuite : la Meseta (dont je parle un peu plus bas). Mais le pèlerin n’y est pas tout à fait et a le temps de s’y préparer.

Dans cette portion du Camino, on passe par de petits villages que je n’ai pas trouvés marquants – même s’ils ont tous une histoire à raconter, notamment par leurs églises et chapelles, mais j’avoue être restée un peu en-dehors de tout ça. Les souvenirs que j’en ai sont surtout liés à des rencontres que j’ai faites ou des événements qui me sont arrivés ; et c’est déjà suffisamment riche ! Ç’a été ma façon de vivre le Chemin.

Burgos > León

Burgos est l’une des plus grosses agglomérations par laquelle le Chemin passe (environ 170 000 habitants).
L’arrivée dans cette ville n’est pas agréable : on traverse une zone près d’un aéroport, puis on marche le long d’une route toute droite coupant un quartier industriel. Il est possible d’emprunter une variante avant l’aéroport, et apparemment celle-ci passe par des bois et des plaines bien plus agréables. Mais je n’ai pas osé l’emprunter, car le balisage ne me semblait pas fiable. J’aurais dû !

Il y a beaucoup de choses à voir à Burgos, notamment son joli centre historique et sa cathédrale. Je n’en ai pas tellement profité, car j’ai été tellement épuisée par l’étape du jour que j’ai fait une longue sieste ! Même j’ai tout de même pu flâner dans ses ruelles et dîner dans un bar à tapas avec des amis pèlerins.

La cathédrale de Burgos

Après Burgos arrive l’étape qui fait tant parler : la Meseta.
La Meseta est un plateau d’altitude qui recouvre une grande partie du territoire espagnol. Le Camino la traverse pour atteindre la ville de León ; le marcheur met environ une semaine pour s’y rendre. Une semaine de Meseta, ce plateau désertique et agricole parsemé çà et là de discrets villages.
Certains pèlerins redoutent cette étape et préfèrent la sauter, en se rendant à León en bus.
Je pense que c’est un peu dommage, car j’ai trouvé cette portion du Chemin très belle, à sa manière.

Déjà : le plateau n’est pas si “plat“ ; il y a des portions avec du relief, des buttes d’une centaine de mètres sur lesquelles grimper (notamment après Castrojeriz). Ensuite, je n’ai pas trouvé les paysages monotones. Il y a des subtilités de couleurs, des surprises, des chemins de fer peu fréquentés, de temps à autres des petits bosquets, des rivières.
J’ai aimé le contraste entre ces terres ocres et dorées et le bleu écrasant du ciel. J’ai aimé cet horizon qui s’étendait si loin devant moi, voir le Camino serpenter dans la plaine et rétrécir jusqu’à se fondre dans l’azur.

J’ai également eu un coup de cœur pour le village de Hontanas, invisible jusqu’au dernier moment – il se situe dans un “creux“ du plateau. Mes amis pèlerins et moi avons été logés et nourris gratuitement par un prêtre et les bénévoles travaillant pour la paroisse. Des bonnes sœurs nous ont même offert un massage de pieds !

Entre Calzada del Coto et Reliegos de las Matas, il y a deux chemins possibles : la voie royale (camino real) et la voie romaine (calzada romana). Les deux sont à peu près équivalents en termes de distance (environ 35 km), mais la voie romaine est beaucoup moins fréquentée car elle est considérée comme une variante. Je vous conseille de l’emprunter. Il n’y a personne dessus, ce qui est très agréable. On a l’impression d’avoir le Camino pour soi !

León > Santiago de Compostela

León est une agglomération d’environ 125 000 habitants, et y parvenir signifie la fin de la Meseta. C’est une très jolie ville, agréable et animée, et tout comme pour Burgos, Logroño ou Pampelune, il y a pas mal de choses à visiter – même si, je dois le reconnaître, j’ai surtout visité les terrasses au soleil avec mes amis pèlerins !

Après León, les paysages gagnent en relief, et le Camino entre petit à petit dans la Sierra Cantabrique (ou Sierra Cantabria), de splendides montagnes bordant le nord de l’Espagne et qui sont le prolongement des Pyrénées. Je dois avouer que ça m’a fait du bien de marcher sur un terrain plus vallonné, après avoir cheminé pendant une semaine sur un plateau !

La portion s’étendant après la petite ville d’Astorga (et sa belle cathédrale pourpre) et rejoignant, en gros, la fin du Chemin, a été ma préférée. Je suis tombée amoureuse de la Sierra Cantabrique, à la fois pour ses sublimes paysages montagneux et pour ses villages tous plus charmants les uns que les autres. Même si la météo a été pluvieuse certains jours, avec des matins et des soirs très frais, j’étais enchantée par cette belle nature qui m’entourait.

Il y a une variante intéressante à prendre après Villafranca del Bierzo : plutôt que de suivre une horrible autoroute pendant plusieurs kilomètres jusqu’au village de Trabadelo, il est possible de grimper dans les hauteurs. Le sentier est plus sportif (surtout la première montée), mais alors, le point de vue et les montagnes sont tellement beaux que ce serait dommage de louper ça !

Enfin, les pèlerins entrent en Galice, la dernière région par laquelle passe le Chemin. La borne indiquant le changement de région se trouve un peu avant le village d’O Cebreiro, et nous offre un magnifique panorama sur la vallée du Bierzo. Ensuite, on redescend ! Le Camino quitte progressivement la Sierra Cantabrique.

Après O Cebreiro, et surtout Sarria, la dernière “grosse“ agglomération (environ 13 000 habitants) avant Santiago, il faut s’attendre à croiser beaucoup plus de marcheurs. En effet, Sarria se situe à un peu plus de 100 km de Compostelle. Or, pour obtenir sa compostela, le “diplôme des pèlerins“ en quelques sortes, il suffit de parcourir les cent dernières bornes avant Santiago. Beaucoup d’Espagnols se contentent de faire cette étape – il est apparemment bien vu d’avoir la compostela et de l’indiquer sur son CV -, et le contraste avec le début du Chemin peut être difficilement vécu par les pèlerins qui marchent depuis des semaine (car, selon certains témoignages, cette partie du Camino se transforme en “autoroute“).

Je n’ai pas trop vécu ça pour ma part, puisqu’en 2020, la fréquentation du Camino Francés a drastiquement baissé. Mais j’ai tout de même croisé beaucoup plus de nouveaux pèlerins après Sarria : on les reconnaît à leurs petits sacs à dos légers et à leurs vêtements et chaussures impeccables.

Plus que quelques kilomètres avant Saint-Jacques-de-Compostelle !
Les paysages se font plus doux, la météo est plus capricieuse – le climat de la Galice est équivalent à celui de la Bretagne sud. Les villages que le Chemin traverse ne m’ont pas vraiment marquée. J’étais dans l’extase d’une rencontre récente avec un pèlerin (qui est devenu aujourd’hui une personne chère à mon cœur) et tous deux ne faisions que parler en marchant vite. Parfois, les liens qui se tissent nous font un peu oublier ce qui nous entoure !
Nous sommes d’ailleurs arrivés ensemble à Santiago ; je raconte cette étape juste en-dessous.

Santiago de Compostela

À partir du village de Melide, qui se situe à environ 52 km de Santiago, mon ami pèlerin et moi nous sommes lancés le défi de nous y rendre en une fois ! Nous avons donc parcouru tous ces kilomètres d’un bon pas, et nous sommes arrivés à Saint-Jacques-de-Compostelle aux environs de 23h.
C’était une expérience grisante, un vrai défi, mais je ne pense pas que je le referai.
Peu avant Santiago, le Chemin grimpe le Monte do Gozo, d’où un panorama sur la ville (et notamment la cathédrale au loin) s’offre à nous. Mais comme mon compagnon de route et moi sommes arrivés de nuit, nous n’avons pas vu grand-chose.

Santiago de Compostela est une agglomération d’environ 100 000 habitants. Au-delà d’être le but ultime du pèlerinage, le symbole d’espoirs multiples et l’aboutissement d’une (parfois très longue) aventure, c’est une jolie ville au centre historique piéton et agréable. Il est intéressant d’aller explorer les quartiers en-dehors du centre ; il y a de jolis jardins et des ruelles calmes.
Évidemment, Compostelle est aussi très touristique (en témoignent les nombreuses boutiques de souvenirs) et joue sur le succès indéniable de ce pèlerinage. Il faut s’attendre à croiser du monde, surtout en période estivale.

Pour obtenir la fameuse compostela, on doit se rendre au bureau des pèlerins, non-loin de la cathédrale. L’attente peut être longue. On peut repartir avec un diplôme gratuit, en latin, mais pour la modique somme de 8€, on peut aussi avoir un diplôme en espagnol avec le nombre de kilomètres que l’on a parcourus jusqu’à Compostelle, le tout dans un joli rouleau cartonné.
Il n’est en rien nécessaire d’avoir la compostela ; c’est une coquetterie plus qu’autre chose.

La cathédrale de Santiago, à contre-jour

La cathédrale de Santiago est très belle, mais elle était encore en travaux de rénovation quand je m’y suis rendue. Si vous êtes amateurs, une messe pour pèlerins s’y officie tous les jours. Elle est en espagnol, mais d’autres messes dans d’autres langues ont lieu dans plusieurs églises de la ville.
En-dehors de la cathédrale, il y a d’autres monuments historiques à visiter, des musées, des bâtiments religieux… Et suffisamment de bars et restaurants pour fêter cette arrivée mythique avec ses compagnons de marche !

Je n’ai pas ressenti de fortes émotions une fois parvenue à Compostelle. Sans doute parce que je savais que mon pèlerinage n’était pas terminé. Eh oui, j’avais prévu depuis le début d’aller jusqu’à Fisterra ! L’océan marquerait la fin de mon périple.

Santiago de Compostela > Fisterra

Il y a deux chemins possibles, en partant de Compostelle, pour se rendre à Fisterra. On peut choisir de suivre le tracé “initial“. Mais, un peu avant Cée, le chemin se sépare en deux et on peut faire un détour par Muxía, plus au nord, avant de redescendre vers Fisterra. C’est ce que j’ai choisi de faire.
Entre Santiago et Fisterra, quel que soit le chemin emprunté, il y a environ trois ou quatre jours de marche.

J’ai voulu me rendre à Muxía, car beaucoup de pèlerins m’ont vendu cet endroit avec beaucoup d’enthousiasme. Mais je dois avouer que j’ai été un peu déçue. Si la côte est jolie et agréable à explorer, et que les plages sont plutôt belles, j’ai trouvé que la ville en elle-même était sans charme.
Heureusement, j’ai passé de très bons moments avec des amis pèlerins (et j’ai vécu des adieux, aussi), ce qui a fait que j’ai quand même apprécié mon temps ici.

Par contre, Fisterra… C’est une toute autre histoire !
L’étape entre Muxía et Fisterra était mon dernier jour de marche, après un mois entier de pérégrinations. Je l’ai savourée autant que je l’ai pu. Si le Camino ne longe pas la côte atlantique, l’océan nous accompagne tout de même au loin, et c’est particulièrement plaisant. L’arrivée à Fisterra par la plage de Lagosteira est superbe !

Fisterra (ou Finisterre en français) est une agglomération d’environ 5000 habitants qui a accueilli beaucoup de communautés hippies dans les années 1960 et 1970. Certaines de ces communautés persistent encore aujourd’hui, et la ville est imprégnée de cette atmosphère – notamment par son street art très présent. Il est agréable de se promener dans ses rues colorées.

Mais ce que j’ai vraiment apprécié à Fisterra, ce sont ses sublimes paysages ! La côte atlantique est à couper le souffle. En plus de la plage de Lagosteira dont j’ai parlé plus haut, il y a la magnifique plage de Mar de Fora. Si vous pouvez vous baigner dans la première (attention, même en été, l’eau atteint à peine les 14°C !), la baignade est interdite dans la seconde, à cause de ses courants trop forts et de ses rouleaux.
Traditionnellement, les pèlerins qui parvenaient jusqu’à Fisterra brûlaient leurs vêtements sur la plage de Mar de Fora, en signe de renouveau. Cette pratique est maintenant interdite, car je suppose qu’il y a eu de nombreux problèmes d’incendies.

Vous pouvez vous rendre au cap Finisterre (ou cabo Fisterra) qui surplombe la ville, et où se trouve la borne indiquant le “kilomètre zéro“ du chemin de Compostelle. Le panorama sur l’océan Atlantique en vaut la peine ! Par contre, ne vous attendez pas à vous retrouver sur une falaise nue et sauvage, face aux embruns. Là-haut, il y a des boutiques attrape-touristes et un restaurant.
Mais il est possible d’aller se percher encore plus haut en suivant un autre chemin. Le sommet de la falaise vaut le coup : presque personne ne s’y rend, c’est vierge de toute infrastructure touristique, et il y a un panorama à 360° sur l’océan et la ville en contrebas !
De là-haut, on peut redescendre vers Fisterra en empruntant un chemin forestier bien plus agréable que le sentier longeant la route pour atteindre le cap. Personne ne semble passer par là : vous serez plus tranquilles.

Fisterra et l’océan Atlantique ont symbolisé la fin de mon pèlerinage. Je ne pouvais pas aller plus loin.
J’ai ressenti toutes sortes d’émotions, mais j’étais principalement heureuse et fière de moi d’être allée jusqu’au bout et d’avoir terminé mon chemin commencé en 2017.
J’ai autant aimé la voie du Puy que le Camino Francés : les deux sont superbes et j’y ai fait de belles rencontres. Je ne peux que recommander que de parcourir ces chemins. C’est une expérience unique, pleine d’authenticité, où l’on se sent libre. On croise la route de personnes qui sont souvent dans la même démarche que la nôtre, ce qui crée une bienveillance et une entraide comme j’en ai rarement ressenties sur d’autres sentiers de randonnée. Je comprends les personnes qui retournent sans cesse sur les chemins de Compostelle !

Quant à moi, emprunterai-je d’autres chemins de Compostelle ?
Peut-être. En 2020, à la fin de mon Camino, je me suis dit que j’allais faire une pause et parcourir des GR plus “classiques“. Je pense être encore dans cet état d’esprit au moment où j’écris cet article (janvier 2022), mais qui sait ? Il est toujours possible de changer d’avis.

En tout cas, si vous ne l’avez pas vu, je vous renvoie à mon documentaire vidéo sur mon expérience sur le Camino Francés.
J’en ai également écrit un récit de voyage plus approfondi, que j’aimerais voir publié. Le processus est en cours… Je vous tiendrai au courant de la suite !